En 2022, la consommation d'électricité en Côte d'Ivoire se distingue par une prédominance de l'énergie fossile, représentant plus de la moitié de la production totale avec environ 15 TWh, principalement alimentée par le gaz. En comparaison, l'énergie bas carbone, constituée presque exclusivement d'énergie hydraulique, n'atteint que 3,5 TWh, soit un peu plus d'un cinquième du total. En termes de consommation par personne, la Côte d'Ivoire se situe bien en dessous de la moyenne mondiale, avec environ 318 watts par personne, alors que la moyenne mondiale s'établit à 3638 watts par personne. Ce faible niveau de génération d'électricité peut limiter le développement économique du pays et restreindre l'accès à des services essentiels comme l'éducation, la santé, et les technologies modernes.
Pour améliorer la production d'électricité bas carbone, la Côte d'Ivoire pourrait tirer des enseignements des réussites d'autres pays. Par exemple, la Chine a massivement investi dans l'éolien et le solaire, générant respectivement 1003 TWh et 710 TWh. L'Inde est un autre exemple pertinent pour la Côte d'Ivoire, ayant développé 128 TWh grâce au solaire et 91 TWh grâce à l'éolien. Un engagement similaire envers les technologies solaires et éoliennes pourrait aider la Côte d'Ivoire à diversifier son bouquet énergétique tout en augmentant la part d'énergie verte dans sa production d'électricité. En parallèle, l'exploration des possibilités d'implantation de centrales nucléaires pourrait contribuer à une optimisation de la stabilité énergétique à long terme.
Historiquement, la production d'électricité bas carbone en Côte d'Ivoire a été principalement marquée par des variations dans le secteur de l'énergie hydraulique. Dans les années 1980 et 1990, l'hydroélectricité a connu des fluctuations, avec des années de croissance suivies de baisses. Par exemple, une augmentation notable de 0.9 TWh a été enregistrée en 1985, contrastant avec la diminution de 0.7 TWh en 1984. Les décennies récentes ont vu des variations similaires, avec des augmentations notables en 2018 et 2022 de 0.9 TWh et 0.7 TWh respectivement. Ces irrégularités soulignent la nécessité d'une diversification énergétique pour sécuriser une production plus stable et prévisible. Encourager le développement de stratégies énergétiques diversifiées et résilientes pourrait ouvrir la voie à un avenir énergétique plus durable en Côte d'Ivoire.