Au cours des derniers mois, entre septembre 2023 et août 2024, l'Australie a vu sa consommation d'électricité se répartir de la façon suivante : l'énergie fossile représente plus de la moitié de la production, avec environ 63%. Le charbon est la source principale à hauteur de 46%, suivi du gaz à environ 15% et du fioul, qui est presque insignifiant à 1%. D'autre part, l'énergie bas carbone constitue environ 37% du mix énergétique, avec le solaire en tête à environ 19%, suivi de l'éolien à 12% et de l'hydroélectricité à près de 5%. Pour réduire les effets négatifs sur le climat et la pollution atmosphérique causés par l'utilisation des énergies fossiles, l'Australie a donc un potentiel considérable à développer une électricité plus propre.
Pour augmenter sa production d'électricité bas carbone, l'Australie pourrait prioriser l'expansion des projets éoliens et solaires, qui ont déjà montré une contribution significative. En apprenant des pays qui ont réussi dans ce domaine, l'Australie pourrait envisager d'incorporer plus de nucléaire dans son mix énergétique, comme la France, où le nucléaire génère 67% de l'électricité. Comparativement, le Danemark produit 59% de son électricité grâce à l'éolien, un pourcentage que l'Australie pourrait viser grâce à ses conditions climatiques favorables. En s'inspirant de ces modèles, l'Australie pourrait débloquer un potentiel immense pour accroître durablement sa production d'électricité bas carbone.
Historiquement, l'utilisation de l'énergie bas carbone en Australie a connu une évolution notable, surtout durant les dernières décennies. Les années 2018 à 2023 ont vu une croissance marquée du solaire, avec des augmentations annuelles significatives, culminant à une hausse de 7,5 TWh en 2023. L'éolien a connu un développement constant, avec des pics en 2018 et 2021. En comparaison, l'énergie hydraulique a été plus variable, avec quelques années de baisse, comme en 2014 (diminution de 4,6 TWh) et des périodes de hausse, notamment en 2011. Ce retour d'expérience souligne la nécessité d'une diversification et d'un soutien continu aux projets éoliens et solaires pour maximiser la production d'énergie bas carbone.