En 2023, l'Arabie Saoudite est pratiquement entièrement dépendante des combustibles fossiles pour sa consommation d'électricité, à plus de 98%. Le gaz représente une part majoritaire, en fournissant environ 63% de l'électricité du pays. En comparaison, l'énergie bas carbone ne contribue qu'à une infime fraction du bouquet électrique, avec environ 1,4%. Parmi les sources d'énergie bas carbone, le solaire émerge comme la plus notable, contribuant à peu près 1% et laissant une part négligeable pour d'autres sources comme l'éolien.
Pour accroître la part d'électricité issue des sources d'énergie bas carbone, l'Arabie Saoudite pourrait s'inspirer des réussites d'autres pays. La France et la Slovaquie, par exemple, utilisent largement le nucléaire pour générer plus de 60% de leur électricité. Le Danemark a réussi à exploiter le potentiel de l'éolien pour atteindre 59% de production d'électricité. Le voisin de l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, est également en avance sur ce plan avec 20% de son électricité provenant du nucléaire. En amplifiant ses capacités nucléaires et éoliennes, l'Arabie Saoudite pourrait réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et minimiser les impacts négatifs sur le climat.
Durant les premières années de ce siècle, l'énergie solaire a vu peu de progrès en Arabie Saoudite, sans aucune augmentation notable jusqu'en 2018, où une faible croissance de 0,1 TWh a été enregistrée. Ce n'est qu'à partir de 2021, que des signaux de développement plus significatifs ont été observés, avec une augmentation à 0,6 TWh pour le solaire. En 2022, l'énergie éolienne a commencé à contribuer de manière plus prononcée avec une hausse de 1,4 TWh. L'année 2023 a marqué un tournant considérable pour le solaire, puisqu'il a connu une augmentation généreuse de 3,5 TWh. Ces progrès récents présentent une base encourageante pour l'expansion future de l'énergie bas carbone dans le mix électrique saoudien.