En 2022, la consommation d’électricité en Arabie Saoudite était presque entièrement basée sur des énergies fossiles. Plus de 99% de l’électricité était générée à partir de ces sources, avec une prépondérance significative de gaz représentant environ deux tiers de la production totale. L'usage des énergies bas carbone reste donc minime, presque inexistant en fait, ce qui pose des questions cruciales pour le futur énergétique du pays face aux enjeux climatiques actuels et la nécessité de diversifier ses sources d’énergie vers des options plus propres et durables.
Pour augmenter la production d’électricité bas carbone, l'Arabie Saoudite pourrait s'inspirer des exemples de succès d’autres pays. Par exemple, la France, avec 65% de son électricité provenant du nucléaire, démontre comment une forte dépendance à cette énergie peut considérablement réduire l'impact carbone. De même, les Emirats Arabes Unis voisins ont également intégré le nucléaire à leur mix énergétique, atteignant 13% de leur électricité de source nucléaire. Le développement des énergies éoliennes, comme le montre le Danemark, où 53% de l’électricité provient de l’éolien, pourrait également être envisagé, surtout compte tenu des régions ventées dans le golfe Persique. En outre, il serait bénéfique d'exploiter le solaire, en s'inspirant de pays comme le Yémen et le Chili, où 20% de l’électricité provient déjà de cette source.
L'histoire de la production d’électricité bas carbone en Arabie Saoudite montre un démarrage très lent. Jusqu'en 2017, il n'y avait quasiment pas de production d’énergie solaire ou éolienne. En 2018, la production solaire a timidement commencé avec 0,1 TWh, et a progressé légèrement les années suivantes, atteignant 0,6 TWh en 2021. Cependant, la production d’éolien n'a pas encore décollé, restant à zéro jusqu'à 2022. Ce retard montre l'urgence d’investissements massifs et de décisions stratégiques pour développer rapidement ces technologies si le pays veut diversifier ses sources d’énergie et réduire son empreinte carbone.