En 2023, la consommation d'électricité en Afrique du Sud dépend principalement de l'énergie fossile, avec une majorité écrasante provenant du charbon à près de 83%. L'énergie fossile dans son ensemble représente environ 85% de la production totale d'électricité du pays. Les sources d'énergie bas carbone, telles que l'éolienne, le nucléaire et le solaire, constituent environ 13% de cette production électrique. Parmi ces sources, l'éolien occupe la plus grande part avec environ 5%, suivi par le nucléaire à près de 4% et le solaire proche de 3%. L'énergie provenant du fioul est minimale, représentant un peu plus de 2% du mix énergétique.
Pour accroître la génération d'électricité bas carbone, l'Afrique du Sud peut s'inspirer des réussites d'autres pays. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent plus de 60% de leur électricité à partir du nucléaire. De même, le Danemark parvient à produire plus de la moitié de son électricité grâce à l'éolien. Même des pays plus proches en termes de développement comme la Namibie et le Kenya connaissent une croissance significative dans le domaine des énergies propres comme le solaire et l'éolienne respectivement. Ces exemples montrent l'importance d'investir dans les capacités de production nucléaire et éolienne pour diversifier et décarboniser le réseau électrique de l'Afrique du Sud.
L'historique de la production d'électricité bas carbone en Afrique du Sud montre des fluctuations notables, surtout dans le domaine nucléaire. Au cours des années 1980, le pays a vu plusieurs augmentations et diminutions en termes de production nucléaire. Par exemple, après une hausse en 1984 et 1986, une baisse de 2.6 TWh a été enregistrée en 1987. Des tendances similaires ont été observées dans les années 1990 et 2000, avec des baisses significatives en 1990 et 1993 ainsi qu'en 2001 et 2005. Toutefois, depuis les années 2010, la production d'électricité éolienne a progressivement augmenté avec des contributions notables en 2015 et 2017, ce qui témoigne d'une croissance dans cette technologie propre. Les efforts vers 2021 montrent à nouveau une augmentation dans les capacités nucléaires et éoliennes, bien qu'il reste encore des défis à surmonter comme la baisse de production nucléaire en 2020 et 2022.