Actuellement, l'Uruguay obtient déjà 99,25% de son électricité à partir de sources d'énergie bas carbone, ce qui constitue une réalisation remarquable dans la lutte contre le changement climatique. En utilisant principalement de l'énergie hydraulique (47,87%), suivie de l'éolien (35,96%), des bio-carburants (12,51%) et du solaire (2,92%), le pays a su diversifier ses sources d'énergie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Cette combinaison d'investissements a permis à l'Uruguay d'être un exportateur net d'électricité, contribuant ainsi à la réduction des émissions de ses pays voisins. Toutefois, le prochain défi important pour l'Uruguay consiste à électrifier d'autres secteurs tels que le transport, le chauffage et l'industrie, ce qui nécessitera une production d'électricité encore plus élevée.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Uruguay pourrait envisager d'expandre ses capacités existantes, notamment dans le secteur de l'éolien, qui génère déjà une part importante de son électricité verte. Les technologies éoliennes, étant éprouvées et économiquement viables, représentent une opportunité immédiate d'augmenter la production d'électricité propre. En outre, l'Uruguay pourrait également investir dans l'énergie solaire, car même une légère augmentation dans ce domaine pourrait avoir des impacts substantiels, étant donné que le pays possède de vastes terrains propices à l'exploitation solaire.
Historiquement, l'Uruguay a fluctué en termes de production d'électricité hydraulique au cours des dernières décennies. Dans les années 1980, on observe une augmentation notable de l'hydroélectricité avec des hausses de 2,2 TWh en 1980 et 1983, suivies de quelques baisses et augmentations irrégulières dans les années 1990, avec des hausses atteignant 3,1 TWh en 1990 et des baisses de 1,6 TWh en 1995. La fin des années 1990 et le début des années 2000 ont également vu des variations significatives, notamment une augmentation de 2,7 TWh en 1998 suivie d'une diminution de 3,7 TWh en 1999. Les années 2010 ont montré des variations similaires, culminant avec une augmentation de 4,5 TWh en 2007 et une diminution notable de 4 TWh en 2020. Plus récemment, en 2023/2024, on a noté une augmentation de 2,8 TWh suivie d'une réduction de 2,1 TWh en 2023, démontrant que la production hydroélectrique continue de jouer un rôle crucial mais instable dans le mix énergétique uruguayen.