En 2022, la consommation d'électricité en Syrie dépendait majoritairement de l'énergie fossile, représentant un peu plus de 95% de l'ensemble. Le gaz, à lui seul, constituait environ 54% de la production d'électricité, ce qui met en évidence l'importante dépendance aux combustibles fossiles. En revanche, les sources d'énergie bas carbone étaient fort limitées, ne contribuant qu'à environ 5% de la consommation. Parmi celles-ci, l'énergie hydraulique dominait largement, comptant pour presque la totalité des contributions bas carbone avec environ 4,5%. La transition vers une production plus écologique est un défi crucial, négligé jusqu'ici comparativement à d'autres nations.
Pour augmenter sa production d'électricité bas carbone, la Syrie pourrait s'inspirer de pays ayant réussi cette transition. Par exemple, le développement de l'énergie nucléaire comme en Ukraine ou en Bulgarie, où elle contribue respectivement à 55% et 42% de l'électricité, pourrait significativement réduire la dépendance aux énergies fossiles. De même, le succès du Danemark dans l'éolien, avec 61% de son électricité provenant de cette source, illustre l'importante capacité des énergies éoliennes à transformer le mix énergétique. Cependant, étant donné que la Syrie partage des caractéristiques régionales avec les pays du Moyen-Orient, un suivi des trajectoires comme celles de la Jordanie ou des Émirats Arabes Unis, qui ont diversifié leur production avec le solaire et le nucléaire, pourrait également être judicieux.
L'historique de l'énergie bas carbone en Syrie montre une dépendance presque exclusive à l'énergie hydraulique. Dans les années 1980, la capacité hydraulique augmentait lentement avec des hausses légères mais constantes : 0,1 TWh en 1981, 0,3 TWh en 1982, et 0,5 TWh en 1984. Cependant, des diminutions sporadiques ont marqué les années suivantes, notamment une réduction de 0,5 TWh en 1986. La période des années 2000 a connu des fluctuations importantes, culminant en 2004 avec une augmentation de 1,4 TWh, mais aussi de notables baisses comme en 2002 et 2009, avec une perte de 1 TWh chacune. Le début de la décennie 2010 a offert une légère reprise avec un maximum de 0,7 TWh en 2010, tandis que les années suivantes ont vu de nouvelles baisses significatives, soulignant l'instabilité et la nécessité d'une stratégie d'énergie bas carbone plus robuste et variée.