Actuellement, la consommation d'électricité en Syrie est dominée par l'utilisation d'énergie fossile, représentant environ 96% de la production totale. Le gaz constitue une part significative de cette énergie fossile avec près de 38%. En revanche, la part d'électricité générée par des sources d'énergie bas carbone en Syrie est extrêmement faible, atteignant à peine plus de 4%, dont l'énergie hydraulique représente presque la totalité. Ce déséquilibre montre clairement une dépendance écrasante aux sources d'énergie qui contribuent au changement climatique et à la pollution atmosphérique, soulignant la nécessité pour la Syrie de diversifier ses sources d'énergie vers des options plus durables.
Pour accroître la part de l'électricité bas carbone, la Syrie pourrait s'inspirer des stratégies de plusieurs pays semblables en situation géographique ou économique, comme le Liban ou le Yémen, qui ont réussi à développer leur production d'énergie solaire. Le Liban, par exemple, tire environ 31% de son électricité de l'énergie solaire. Développer l'énergie solaire en Syrie pourrait drastiquement augmenter sa production d'électricité bas carbone. En outre, investir dans des centrales nucléaires, comme l'ont fait plusieurs pays européens, pourrait permettre à la Syrie de faire un bond significatif vers une production électrique durable et à faible émission de carbone.
En regardant l'histoire de l'électricité bas carbone en Syrie, il apparaît que dans les années 1980, il y a eu une légère augmentation de la production d'énergie hydraulique, culminant avec une hausse de 0,5 TWh en 1984. Dans les années 2000, un certain nombre de fluctuations ont marqué la production hydraulique, avec des variations notables, notamment une augmentation de 1,4 TWh en 2004 suivie d'une diminution en 2009. Cependant, depuis 2010, la production d'énergie hydraulique a surtout connu une tendance à la baisse, avec des chutes importantes en 2015. Ces variations indiquent une instabilité dans la gestion de l'énergie hydraulique, ce qui souligne l'importance d'investir dans d'autres sources d'énergie bas carbone pour stabiliser et accroître la capacité de production électrique durable en Syrie.