En 2021, la consommation électrique au Suriname est assez équilibrée entre les énergies bas carbone et les énergies fossiles. Près de 36% de l'énergie provient de sources bas carbone, tandis qu'une proportion similaire provient de l'énergie fossile. C'est notable, car de nombreux pays luttent encore pour atteindre un tel équilibre. De plus, l'énergie hydraulique, une autre source d'énergie bas carbone, représente également environ 35% de la consommation d'électricité. Le Suriname est également un important importateur net d'électricité, avec près de 28% de sa consommation totale provenant de l'étranger.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Suriname peut s'inspirer des pratiques d'autres pays. Par exemple, la France et la Slovaquie tirent respectivement 66% et 61% de leur électricité de l'énergie nucléaire. Au vu de son climat et de ses ressources, le Suriname pourrait également envisager de développer l'énergie éolienne, tout comme le Danemark, où celle-ci représente 59% de la production d'électricité. L'adoption de ces mix énergétiques aiderait considérablement à augmenter la part d'électricité bas carbone au Suriname.
Abordons à présent l'histoire de l'électricité bas carbone au Suriname. Dans les années 80 et 90, la production d'électricité hydraulique a connu des fluctuations, avec certains creux et pointes remarquables. Par exemple, après une baisse en 1987, la production a augmenté de manière significative en 1989. Le début des années 2000 marque cependant un déclin notable, avec une baisse de 0.6 TWh en 2000. La décennie suivante a vu une lente reprise, mais la production d'électricité hydraulique est toujours sujette à des fluctuations, comme en atteste la baisse enregistrée en 2014. Ces variations de la production d'hydroélectricité illustrent les défis que le Suriname a dû relever dans son parcours vers une énergie bas carbone.