Au cours des douze derniers mois, soit de novembre 2023 à octobre 2024, la consommation d'électricité en Moldavie repose principalement sur l'énergie fossile, qui représente plus de 85% de l'ensemble de l'électricité produite, avec le gaz constituant l'intégralité de cette catégorie. Parmi les autres sources, les imports nets ont contribué à près de 7% de l'approvisionnement en électricité. En ce qui concerne les énergies bas carbone, leur part reste relativement modeste, à environ 6%. Parmi les énergies bas carbone, l'énergie hydraulique est la plus significative, représentant plus de 4% de la consommation, tandis que l'énergie éolienne ne contribue qu'à un peu plus de 1%. Il est donc évident que la Moldavie dépend fortement des énergies fossiles, ce qui présente des défis environnementaux et un potentiel important d'augmentation de la part des énergies propres.
Pour augmenter sa production d'électricité à partir de sources propres et bas carbone, la Moldavie pourrait s'inspirer des modèles réussis observés dans d'autres pays. Par exemple, en France et en Slovaquie, le nucléaire représente respectivement 67% et 60% de leur mix énergétique, ce qui démontre la viabilité et l'efficacité de l'énergie nucléaire. En outre, même des pays plus proches géographiquement, comme l'Ukraine et la Bulgarie, misent fortement sur l'énergie nucléaire, avec respectivement 55% et 42% de leur électricité provenant de cette source. Par ailleurs, des pays comme le Danemark montrent un grand succès avec l'éolien atteignant 59%. La Moldavie pourrait donc bénéficier d'investissements accrus dans le nucléaire pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles tout en considérant également le potentiel de l'énergie éolienne, compte tenu de la faisabilité géographique et économique.
Historiquement, l'évolution de l'énergie bas carbone en Moldavie montre des fluctuations marginales, principalement dans le domaine de l'énergie hydraulique. Dans les années 1990, par exemple, l'énergie hydraulique a subi de légères variations, avec une petite augmentation en 1991, suivie par une diminution l'année suivante. Les années 2010 ont également vu de petites fluctuations, notamment une augmentation en 2010 suivie de légères baisses en 2011 et 2012. Récemment, de minuscules diminutions ont été observées entre 2023 et 2024, tant pour l'hydroélectricité que pour l'énergie éolienne, chaque source diminuant de 0,1 TWh. Ces tendances mettent en évidence un potentiel inexploité pour développer des solutions bas carbone plus robustes, et un besoin de politiques plus ciblées pour aujourd'hui et l'avenir.