En 2023, la consommation d'électricité au Cameroun montre une nette dominance de l'énergie bas carbone, qui comprend près de 65% de l'ensemble de la production électrique du pays. L'énergie hydraulique, représentant presque toute cette catégorie, produit environ 5,26 TWh. L'énergie fossile, principalement le gaz, occupe le reste, produisant environ 3,01 TWh. Comparé à la moyenne mondiale de 3813 watts par personne, le Cameroun reste bien en dessous, ce qui peut entraîner des défis économiques et sociaux, tels qu'une capacité limitée à industrialiser et offrir des services modernes, tout en augmentant la vulnérabilité face aux changements climatiques en raison de la dépendance aux combustibles fossiles.
Pour augmenter sa production d'électricité bas carbone, le Cameroun pourrait s'inspirer de pays qui ont réussi à diversifier leurs sources d'énergie propre. Par exemple, le Brésil a pertinentement développé l'éolien, atteignant 108 TWh, et l'Inde a investi dans le solaire avec une production de 134 TWh. Le Cameroun pourrait également envisager d'investir dans l'éolien et le solaire, tirant parti des conditions climatiques favorables, tout en envisageant à long terme l'intégration de l'énergie nucléaire, comme démontré par des pays comme la France et la Corée du Sud, avec respectivement 379 TWh et 189 TWh de production nucléaire.
Historiquement, l'électricité bas carbone au Cameroun reposait presque exclusivement sur l'hydroélectricité. Dans les années 1980 et 1990, des augmentations modestes mais régulières ont été observées, avec des hausses notables en 1981 et en 1999. Le début des années 2000 a vu des fluctuations, avec une légère baisse en 2002 suivie de diverses récupérations. En 2006, une introduction temporaire de bio-carburants a été notée, mais elle n'a pas perduré, soulignant les difficultés d'intégration de nouvelles sources. En 2017, une augmentation marquée de 0,7 TWh a montré un regain d'efforts pour renforcer la capacité hydroélectrique, posant les bases de développements futurs. Toutefois, une stratégie plus variée pourrait assurer une stabilité accrue et répondre aux enjeux contemporains d'électrification durable.