Au cours des 12 derniers mois, de juillet 2023 à juin 2024, plus des deux tiers de l'électricité en Équateur provenait de sources d'énergie bas carbone. L'énergie hydraulique représente le lion's share de cette production, affichant un impressionnant 69 % du total. Cependant, l'utilisation actuelle d'énergie fossile reste notable, avec plus du quart de l'électricité générée provenant de ces sources. Bien que les importations nettes et le gaz représentent ensemble environ 6 %, les bio-carburants ne jouent qu'un rôle marginal à un peu plus de 1 %. Il est essentiel pour l'Équateur de réorienter davantage sa production vers des sources d'énergie bas carbone afin de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, qui ont des effets néfastes sur l'environnement, notamment en termes de pollution de l'air et de changement climatique.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Équateur pourrait s'inspirer de pays comme le Danemark et l'Uruguay, qui ont réussi à intégrer une forte proportion de production éolienne, représentant 61 % et 36 %, respectivement. Ces exemples montrent le potentiel de l'énergie éolienne dans des pays aux caractéristiques géographiques favorables. D'un autre côté, bien que l'Équateur n'ait pas encore de production nucléaire, il pourrait envisager de suivre la voie de la France ou de la Slovaquie, où l'énergie nucléaire fournit respectivement 67 % et 60 % de l'électricité. Ces modèles démontrent comment une combinaison appropriée de technologies d'énergie bas carbone pourrait fournir une alternative plus durable et plus verte aux énergies fossiles.
Historiquement, la production d'énergie bas carbone en Équateur a principalement reposé sur le développement de l'énergie hydraulique. Dans les années 1980 et 1990, plusieurs augmentations et diminutions modestes ont été observées. Toutefois, depuis le début du 21e siècle, de grandes avancées ont été réalisées, notamment en 2007 avec une augmentation significative de 2 TWh, et une nouvelle progression en 2016 et 2017 avec des hausses marquantes de 2,7 et 4,2 TWh, respectivement. Cependant, certaines périodes ont aussi connu des baisses, comme en 2009 et plus récemment en 2023/2024, avec une diminution de 1,4 TWh. Malgré ces variations, ces données soulignent que l'Équateur a continuellement cherché à renforcer sa capacité de production bas carbone, particulièrement dans le secteur hydraulique, mais il est clair qu'une diversification, notamment vers le nucléaire et l'éolien, pourrait stabiliser cette trajectoire.