En République centrafricaine, la consommation d'électricité reste extrêmement faible, ce qui est préoccupant. La majeure partie de l'électricité provient de sources à faible émission de carbone, principalement de l'énergie hydraulique, représentant pratiquement toutes les énergies bas carbone consommées. En revanche, les énergies fossiles jouent un rôle minimal. La production totale d'électricité par habitant est bien en deçà de la moyenne mondiale de 3638 watts par personne, ce qui pourrait entraîner d'importants défis économiques et de développement à long terme. Un si faible niveau de production électrique ne contribue pas seulement à ralentir la croissance économique, mais limite aussi l'amélioration des conditions de vie, l'accès à l'éducation moderne et à une infrastructure de soins de santé efficace.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, la République centrafricaine pourrait s'inspirer de pays comme le Brésil et l'Inde, qui ont investi de manière significative dans l'énergie éolienne et solaire respectivement. Ces deux modes de productions respectent l'environnement et sont adaptés à la géographie et au climat de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Une compréhension approfondie et l'application des technologies utilisées par ces pays pourraient permettre d'amplifier significativement la capacité de la République centrafricaine à générer de l'électricité propre. En parallèle, bien qu'il ne soit pas encore développé dans la région, l'investissement dans l'énergie nucléaire pourrait offrir une source stable et importante de production d'électricité bas carbone à long terme, comme le démontrent des pays tels que la France et la Corée du Sud qui ont tiré parti de la puissance de l'énergie nucléaire pour sécuriser une grande partie de leur production électrique sans émettre de gaz à effet de serre.
Historiquement, la production d'électricité bas carbone en République centrafricaine a été dominée par l'énergie hydraulique, avec un pic de croissance observé seulement en 2000, avec un modeste ajout de 0,1 TWh. Depuis cette période, la croissance semble avoir stagné, sans aucune augmentation significative dans les deux décennies suivantes. Ce manque de progrès dans l'augmentation de la capacité de production électrique bas carbone est une opportunité manquée pour le développement durable du pays et nécessite d'être rapidement abordé pour soutenir la transition vers une économie plus verte et plus dynamique.