En 2023, la consommation d'électricité en Guinée équatoriale est majoritairement dominée par l'énergie fossile, principalement le gaz, qui constitue près de 69% de la production électrique totale du pays. Plus de la moitié de l'électricité provient donc de sources qui contribuent au changement climatique et à la pollution atmosphérique. En revanche, l'énergie bas carbone représente environ 31% de l'électricité produite, composée uniquement d'hydroélectricité. Bien que la proportion d'énergie propre soit significative, il reste un potentiel non exploité pour diversifier et accroître la contribution des sources d'énergie bas carbone afin de diminuer la dépendance aux énergies fossiles.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Guinée équatoriale pourrait s'inspirer de pays ayant réussi à diversifier leur mix énergétique. La construction de centrales nucléaires, comme en France où le nucléaire atteint 68% de l'électricité, ou encore le développement de l'éolien, qui représente 52% de l'électricité au Danemark, sont des pistes à envisager. Bien que le contexte géographique et économique diffère, des pays d'Afrique comme le Maroc misent également sur le vent et le soleil pour diversifier leur production électrique. La Guinée équatoriale pourrait ainsi tirer parti du potentiel solaire et éolien pour accroître la part de son électricité verte, tout en considérant sérieusement l'adoption du nucléaire comme une solution à long terme.
Historiquement, la Guinée équatoriale n'a connu que des variations limitées dans la production d'électricité bas carbone. De 1991 à 2010, la contribution de l'hydroélectricité est restée stable à zéro TWh de changement. Ce n'est qu'en 2012 que des augmentations ont été enregistrées, avec une légère croissance de 0,1 TWh, suivie d'un pic à 0,2 TWh en 2013. Cependant, cette dynamique s'est stabilisée dès 2015 avec un retour à zéro TWh de changement en 2017, et ce jusqu'en 2023. Cet historique stable mais modeste indique une potentielle sous-exploitation des ressources hydroélectriques. Un redéploiement stratégique visant l'élargissement des sources diversifiées comme l'hydraulique, complété par le développement de nouvelles technologies bas carbone, serait bénéfique pour assurer un approvisionnement énergétique durable et respectueux de l'environnement en Guinée équatoriale.