En 2022, la consommation d'électricité en Algérie s'appuie très majoritairement sur l'énergie fossile, qui représente plus de 99 % de la production, avec le gaz contribuant à près de 99 %. Cela signifie qu'il n'y a pratiquement pas de recours à l'énergie bas carbone, ce qui accentue l'impact environnemental en raison des émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation des combustibles fossiles. Cette situation appelle à une transition urgente vers des sources d'énergie plus propres pour atténuer les effets du changement climatique et la pollution de l'air.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Algérie pourrait s'inspirer des pays qui ont réussi à diversifier leur mix énergétique tout en se concentrant sur l'énergie nucléaire et l'énergie éolienne. Par exemple, des pays comme la France et la Slovaquie génèrent respectivement 68 % et 60 % de leur électricité à partir du nucléaire, montrant une voie promise à l'Algérie pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles. De plus, l'éolien est une autre option viable ; le Danemark et l'Irlande produisent 59 % et 33 % de leur électricité grâce à l'énergie éolienne. Ces exemples montrent qu'un mélange stratégique de nucléaire et d'éolien pourrait être des piliers essentiels pour une transition énergétique réussie en Algérie.
L'historique de l'énergie bas carbone en Algérie montre un recours limité principalement à l'énergie hydraulique au cours des dernières décennies, avec de légères fluctuations observées chaque année depuis le début des années 1980. En 1981, 1984, et 1987, des petites augmentations, environ 0,2 à 0,3 TWh, ont été enregistrées pour l'hydraulique, tandis que les diminutions ont eu lieu notamment en 1983, 1986, et 2006. En 2017, une contribution solaire de 0,5 TWh a été ajoutée, indiquant un début vers l'inclusion d'autres sources d'énergie bas carbone. Cette progression reste cependant modeste et montre une nécessité de renforcer considérablement ces efforts pour intégrer davantage de sources énergétiques propres comme le solaire et l'éolien, tout en envisageant sérieusement la construction d'installations nucléaires pour un avenir énergétique durable.