En 2022, la consommation d'électricité au Ghana est principalement alimentée par des énergies fossiles, qui représentent plus de la moitié du mix énergétique avec 66%. Le gaz, une sous-catégorie des énergies fossiles, contribue à lui seul à la grande majorité de cette part, avec 63% de la consommation totale d'électricité. D'autre part, les énergies bas carbone, qui incluent principalement l'énergie hydraulique, constituent un peu plus d'un tiers du mix énergétique avec 34%, l'énergie hydraulique représentant presque la totalité avec 33%. Cette dichotomie entre les énergies fossiles et les énergies bas carbone met en lumière une dépendance significative du pays envers les combustibles fossiles, même si les énergies plus propres commencent à prendre place dans le paysage énergétique ghanéen.
Pour améliorer la part de l'électricité bas carbone au Ghana, le pays pourrait s'inspirer des stratégies réussies de certains pays. Par exemple, en investissant dans l'énergie solaire comme vu en Grèce, ou encore en développant l'énergie éolienne à l'image de l'Irlande et de l'Uruguay, qui obtiennent environ un tiers de leur électricité de l'éolien. Les énergies éolienne et solaire sont particulièrement prometteuses pour le Ghana en raison de ses ressources naturelles. En parallèle, le pays pourrait envisager l'introduction de l'énergie nucléaire, suivant l'exemple de pays comme la Slovaquie ou la France, où le nucléaire joue un rôle prépondérant dans la génération d'électricité propre. Élargir l'investissement dans ces technologies aiderait non seulement à diversifier le mix énergétique mais aussi à réduire l'empreinte carbone du pays.
Historiquement, la production d'électricité bas carbone au Ghana a été dominée par l'énergie hydraulique. Dans les années 1980, la production a fluctué, avec notamment une baisse significative en 1983 (-2,3 TWh) suivie d'une augmentation dans les années suivantes. Les années 1990 et 2000 ont également été marquées par des variations, notamment une baisse notable en 1998 (-3 TWh) et en 2007 (-1,9 TWh), mais aussi des augmentations en 1999 (+1,3 TWh) et 2000 (+1,4 TWh). La décennie 2010 a montré une tendance plus stable avec de petites augmentations, telles qu'en 2019 (+1,2 TWh). Ces fluctuations montrent qu'il y a eu des défis à surmonter dans la gestion de l'énergie hydraulique, mais elles illustrent également une progression continue vers un avenir énergétique plus propre.