En 2023, la consommation d'électricité au Ghana repose principalement sur les sources d'énergie fossile, représentant plus de 60 % de l'électricité totale, avec le gaz dominant à près de 60 %. Les énergies bas carbone contribuent un peu moins de 40 % à l'électricité nationale. Dans cette catégorie, l'énergie hydraulique est la plus significative, produisant presque la totalité de cette électricité bas carbone. Ce paysage énergétique montre une forte dépendance aux combustibles fossiles, malgré une contribution substantielle de l'énergie hydraulique.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, le Ghana pourrait tirer plusieurs leçons des pays qui ont réussi dans ce domaine. Par exemple, la France et la Slovaquie s'appuient largement sur le nucléaire, produisant respectivement 68 % et 62 % de leur électricité de cette manière. Bien que le Ghana ne dispose peut-être pas encore de l'infrastructure nucléaire nécessaire, il pourrait commencer à explorer cette voie. En parallèle, le développement de l'éolien et du solaire pourrait être inspiré par le Danemark et l'Irlande, où l'éolien contribue respectivement à 52 % et 32 % de l'électricité. Étant donné que le Ghana dispose de ressources solaires considérables, il pourrait également envisager une augmentation significative de l'énergie solaire, s'inspirant d'autres pays africains comme le Maroc.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Ghana montre une prédominance permanente de l'hydroélectricité, bien que son chemin n'ait pas été sans embûches. Dans les années 1980, le Ghana a traversé une période de baisse nette, avec des années comme 1983 et 1984 voyant une diminution de la production hydroélectrique. Ce n'est qu'à partir de 1985 que les augmentations ont recommencé à se manifester. À la fin des années 1990 et début 2000, le Ghana a vu des fluctuations, avec des déclins en 1998 et 2002 suivis par des augmentations certaines années comme en 1999 et 2004. Récemment, en 2023, il y a eu une légère croissance. Cette histoire démontre le potentiel de l'énergie hydraulique tout en soulignant le besoin de stabilité et de diversification dans les sources d'énergie propres du Ghana.