En 2022, la consommation d'électricité en Polynésie française reposait majoritairement sur l'énergie fossile, avec plus de deux tiers de l'électricité provenant de cette source. En revanche, les énergies bas carbone représentaient près d'un tiers du mix énergétique. L'énergie hydraulique dominait ce groupe avec environ 26% de l'électricité produite, tandis que l'énergie solaire contribuait à un peu plus de 7%. Ces chiffres montrent que bien que des efforts aient été réalisés pour augmenter la part des énergies bas carbone, il reste encore un long chemin à parcourir pour diminuer la dépendance aux énergies fossiles et leurs impacts négatifs tels que le changement climatique et la pollution de l'air.
Pour réduire davantage les émissions de carbone, la Polynésie française pourrait s'inspirer des approches adoptées par d'autres pays et régions ayant réussi à augmenter leur production d'électricité à faible émission de carbone. Par exemple, bien que la Polynésie ne dispose pas de conditions idéales pour un développement nucléaire, le développement de l'énergie éolienne pourrait être envisagé, comme cela a été fait au Danemark où l'éolien représente 61% de l'électricité produite. De plus, en regardant vers l'Australie et le Chili, qui ont chacun utilisé le solaire pour produire jusqu'à 21% de leur électricité, la Polynésie pourrait aussi augmenter sa capacité solaire, tirant parti de son potentiel de rayonnement solaire. Ces initiatives pourraient être complétées par des investissements dans des technologies de stockage d'énergie pour pallier l'intermittence de ces sources énergétiques.
L'histoire de l'électricité bas carbone en Polynésie française montre une certaine stagnation au cours des dernières décennies, particulièrement en ce qui concerne l'énergie hydraulique. De 2001 à 2021, les changements dans la production d'énergie hydraulique sont restés minimaux avec de rares variations, comme l'augmentation de 0,1 TWh en 2010 et une diminution équivalente en 2011 puis en 2013. Le développement de l'énergie solaire a également été limité au cours des dernières années, montrant une absence de croissance notable malgré son potentiel. Cela souligne la nécessité d'un engagement plus dynamique et d'initiatives claires pour intégrer et accélérer la transition vers des sources d'énergie bas carbone, garantissant ainsi un avenir énergétique durable.