Actuellement, en Polynésie française, la consommation d'électricité repose majoritairement sur l'énergie fossile, qui représente plus de la moitié du total avec environ 67%. Parallèlement, les sources d'énergie à faible émission de carbone, ou énergies propres, fournissent près d'un tiers de l'approvisionnement en électricité, à hauteur d'environ 33%. Parmi ces énergies bas carbone, l'énergie hydraulique joue le rôle principal, correspondant à environ 26% de la production totale. L'énergie solaire, quant à elle, contribue à environ 7% de la production électrique, illustrant une présence moindre mais non négligeable dans le bouquet énergétique du territoire.
Pour renforcer la part de l'électricité bas carbone, la Polynésie française pourrait s'inspirer des réussites internationales. Par exemple, le Danemark, avec l'énergie éolienne, génère une part importante de son électricité à partir de cette source propre (59%). La Grèce et le Chili, avec des contributions respectives de 22% à partir de l'énergie solaire, démontrent aussi des progrès significatifs et jouissent de conditions climatiques comparables. L'adoption de politiques favorisant ces technologies, combinée à des incitations économiques et à des investissements dans les infrastructures nécessaires, pourrait aider la Polynésie française à augmenter sa production d'électricité bas carbone, réduisant ainsi sa dépendance aux énergies fossiles polluantes.
L'histoire récente de la production d'électricité bas carbone en Polynésie française montre une stabilité quasi constante. Entre 2001 et 2008, l'énergie hydraulique n'a connu aucun changement notable en termes de génération d'électricité. En 2010, une augmentation de 0,1 TWh a été observée, mais cet apport a été annulé l'année suivante. Depuis lors, et tout au long de la prochaine décennie, la production d'hydroélectricité est restée inchangée. Dans le domaine solaire, aucune variation n'est visible à partir de 2011, année où cette source est apparue dans les statistiques, jusqu'en 2021. Ces données soulignent la nécessité d'un engagement renouvelé et d'efforts accrus pour élargir la part des énergies propres dans le mix électrique polynésien.