En 2022, la consommation d'électricité en Polynésie française se caractérisait par une dépendance significative aux énergies fossiles, représentant plus des deux tiers de la production totale, soit environ 67 %. Les énergies bas carbone, quant à elles, couvraient environ un tiers des besoins en électricité. L'énergie hydraulique, en tant que principale source d'énergie propre, contribuait à près de 26 % de la production totale. Les installations solaires ajoutaient environ 7 % supplémentaires, ce qui montre un intérêt pour diversifier les sources d'énergie en faveur de solutions plus propres et durables.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, la Polynésie française pourrait s'inspirer des succès d'autres pays. Par exemple, le Danemark génère environ 59 % de son électricité grâce à l'énergie éolienne, et l'Uruguay en tire 36 %, ce qui montre que l'exploitation du vent peut être une stratégie efficace. Le fait que le Brésil et le Maroc produisent environ 13 à 15 % de leur électricité grâce à l'éolien, en étant des pays qui, comme la Polynésie française, bénéficient de conditions climatiques favorables pour l'exploitation du vent, peut aussi inspirer une adoption plus large de cette technologie. Investir dans l'énergie éolienne et solaire, et s'assurer que les infrastructures sont adaptées aux conditions locales, serait un pas stratégique vers un mix énergétique plus propre.
La transition vers les énergies bas carbone en Polynésie française a été caractérisée par une croissance lente mais notable, principalement dans le secteur de l'énergie hydraulique, avec un changement démarrant en 2010. Jusqu'alors, la production hydraulique avait stagné. Une faible augmentation a été enregistrée en 2010, suivie d'une légère baisse en 2011, avant de se stabiliser. En ce qui concerne le solaire, les avancées ont été timides, avec l'apparition de cette source d'énergie en 2011 sans voir d'augmentation significative au fil du temps. Pour se positionner dans une trajectoire de croissance des énergies propres, il serait bénéfique pour la Polynésie française de s'inspirer des pratiques mondiales et d'investir davantage dans ces technologies afin de réduire progressivement sa dépendance aux énergies fossiles.