En 2022, la consommation d'électricité au Liban était dominée par l'énergie fossile, qui représentait près de 87 % de la production totale. Les faibles pourcentages de l'énergie bas carbone, incluant principalement l'énergie hydraulique à presque 6 % et le solaire à environ 3 %, montrent clairement une dépendance marquée vis-à-vis des sources de combustibles fossiles, entraînant des impacts potentiels négatifs sur l'environnement tels que le changement climatique et la pollution de l'air. En revanche, les imports nets ont contribué à un approvisionnement additionnel de plus de 4 %. Il est impératif pour le Liban d'augmenter la part de l'électricité produite par des sources propres pour réduire ces impacts écologiques néfastes.
Pour renforcer la génération d'électricité bas carbone, le Liban peut s'inspirer des réussites de plusieurs pays. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent plus de la moitié de leur électricité grâce au nucléaire, une source fiable et sans émissions de carbone. De même, l'Irlande et le Danemark se distinguent par une utilisation efficace de l'énergie éolienne, atteignant respectivement 34 % et 59 % de production électrique de source éolienne. Étant donné les similitudes climatiques et géographiques avec des pays comme la Grèce, qui s'oriente vers le solaire (22 %), et l'Irlande pour l'éolien, le Liban pourrait également investir dans le développement de ces technologies vertes ainsi qu'envisager sérieusement le nucléaire pour diversifier ses approvisionnements énergétiques et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.
En examinant l'historique de la production d'électricité bas carbone au Liban, on constate que l'énergie hydraulique a été sujette à de nombreuses fluctuations au fil des années. Dans les années 1980 et 1990, elle a connu autant d'augmentations que de diminutions notables, sans croissance soutenue. Le début du XXIe siècle a été tout aussi instable avec des changements fréquents, atteignant même une baisse significative en 2014 suivi d'une reprise graduelle. Toutefois, en 2021, pour la première fois, l'énergie solaire a commencé à se faire une place, avec une augmentation de 0,2 TWh. Ce changement illustre un petit mais prometteur pas vers la diversification des sources d'énergie propres, appuyant l'idée que des progrès dans ce domaine sont non seulement possibles, mais nécessaires.