Actuellement, la consommation d'électricité au Liban repose principalement sur l'énergie fossile, qui représente près de 87% de l'approvisionnement en électricité. L'énergie fossile est majoritairement constituée de charbon, de gaz, et de fioul, qui ont des impacts négatifs sur l'environnement en raison des émissions de gaz à effet de serre. L'énergie bas carbone, qui intègre les options énergétiques plus propres comme l'énergie hydraulique et solaire, ne constitue qu'un peu plus de 9% de la production totale d'électricité. Parmi cette catégorie, l'énergie hydraulique représente près de 6% et l'énergie solaire environ 3%. Les imports nets contribuent également à presque 4% du mix énergétique. Il est clair qu'il y a un potentiel d'amélioration significative vers un avenir plus durable et respectueux de l'environnement.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, le Liban pourrait suivre l'exemple de pays qui ont réussi dans ce domaine. Par exemple, la France couvre 68% de sa production d'électricité grâce au nucléaire, une source d'énergie bas carbone efficace. L'expansion de l'énergie éolienne, comme en Danemark où elle représente 59% de la production, pourrait également être envisagée. Des pays comme la Grèce et le Chili exploitent efficacement l'énergie solaire, couvrant plus de 20% de leurs besoins, un chemin prometteur pour le Liban. En diversifiant son mix énergétique avec le nucléaire, l'éolien et le solaire, le Liban pourrait réduire sa dépendance aux combustibles fossiles tout en atteignant des objectifs de développement durable.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Liban a été marquée par des fluctuations dans la production hydroélectrique au cours des dernières décennies. Dans les années 1980 et 1990, la capacité hydroélectrique a connu des variations, notamment en 1982 et 1990 où elle a diminué. Les améliorations notables ont été enregistrées au début des années 2000, avec une augmentation significative en 2003 suivie de baisses intermittentes. Récemment, en 2019, il y a eu une hausse dans l'apport hydroélectrique. En 2021, l'énergie solaire a commencé à contribuer avec une petite augmentation, indiquant une ouverture vers des alternatives plus vertes et durables. Le Liban peut tirer parti de cette tendance en améliorant son cadre politique et ses investissements dans les infrastructures bas carbone pour renforcer sa résilience énergétique.