En 2023, la consommation d'électricité au Liban montre un équilibre presque parfait entre énergie fossile et énergie bas carbone. Un peu plus de la moitié, soit environ 53 %, de l'électricité est produite à partir de sources d'énergie fossile. Le reste, soit environ 47 %, provient d'énergies bas carbone, avec une contribution notable de l'énergie solaire, qui représente à elle seule près de 31 % de la production totale. L'énergie hydraulique, quant à elle, couvre près de 15 % de l'électricité produite. Cette répartition met en évidence les efforts du Liban pour intégrer des sources d'énergie plus propres et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, le Liban pourrait tirer parti de l'expansion de l'énergie solaire, un secteur déjà bien implanté. En étudiant les modèles réussis d'autres pays, le Liban pourrait, par exemple, s'inspirer de nations comme l'Irlande et le Maroc, qui exploitent efficacement l'éolien, représentant respectivement 32% et 21% de leurs productions électriques. Bien que le Liban ne dispose pas des mêmes capacités que des puissances nucléaires telles que la France ou la Slovaquie, ces exemples illustrent comment une approche déterminée vers des énergies bas carbone, même sans recours au nucléaire, peut transformer le paysage énergétique d’un pays.
Historiquement, l'électricité bas carbone du Liban a principalement reposé sur l'énergie hydraulique. Dans les années 80 et 90, le pays a connu de légères fluctuations dans la production hydroélectrique, avec des augmentations aussi fréquentes que les baisses. Pourtant, au tournant du millénaire, la tendance s'est accentuée avec une croissance significative en 2002 et 2003. Cependant, cette progression a été inversement marquée par des déclins en 2014 et à nouveau en 2021. Les efforts pour diversifier la génération d'électricité avec l'introduction de l'énergie solaire se sont concrétisés en 2021 avec une augmentation soutenue en 2022. Cette transition vers le solaire représente une étape logiquement progressive pour renforcer l'indépendance énergétique du pays tout en s'alignant sur des objectifs écologiques mondiaux.