En 2021, la consommation d'électricité au Liban est dominée par les énergies fossiles avec près de 94% de la production, dont un peu plus de la moitié provenant du gaz. La part de l'énergie bas carbone, c'est-à-dire propre et respectueuse de l'environnement, reste minime avec seulement un peu plus de 5%. La majorité de cette énergie bas carbone est fournie par l'énergie hydraulique qui représente approximativement 4,7% de la production totale d’électricité.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Liban peut s'inspirer du succès de nombreux pays qui ont réussi à accroître significativement leur part d'énergie propre. Par exemple, la France et la Slovaquie produisent respectivement 66% et 61% de leur électricité grâce à l'énergie nucléaire. En outre, le Danemark et l'Irlande ont réussi à produire une part considérable de leur électricité à partir de l'énergie éolienne, représentant respectivement 59% et 35%. Il est à noter que le Liban, de par sa situation géographique favorable, possède un grand potentiel en termes d'énergie éolienne.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Liban est principalement marquée par l'énergie hydraulique. Dans les années 1980 et 1990, la production d'électricité hydraulique connaît des fluctuations, avec une tendance générale à la baisse. Il faut attendre les années 2000 pour voir une amélioration notable avec une augmentation importante de la production hydraulique. Cependant, ces avancées sont suivies d'une baisse substantielle en 2014, avant un rebond en 2019. Toutefois, ces fluctuations soulignent les défis à relever pour atteindre une production d'électricité bas carbone stable et durable au Liban.