En 2024, la consommation d'électricité au Koweït est largement dominée par l'énergie fossile, qui représente plus de 97 % de l'électricité générée dans le pays. Plus de la moitié de cette électricité fossile provient du gaz naturel, montrant une forte dépendance à cette source d'énergie. En comparaison, l’électricité bas carbone, provenant principalement de l'éolien, constitue à peine plus de 2 % du total. Cette répartition met en évidence une adoption limitée des sources d'énergie propres et durables, alors que l'efficacité énergétique et les préoccupations environnementales deviennent de plus en plus importantes à l'échelle mondiale.
Pour accroître la part de l'électricité bas carbone, le Koweït peut tirer des leçons des pratiques réussies d'autres pays. Par exemple, les Émirats Arabes Unis ont réussi à faire croître l'énergie nucléaire à hauteur de 20 % de leur production électrique, ce qui montre la faisabilité d'une transition vers des énergies plus propres dans une région partageant des conditions similaires avec le Koweït. De même, le Danemark, leader en énergies éoliennes, génère 52 % de son électricité à partir de l’éolien, soulignant le potentiel de cette technologie pour diversifier le mix énergétique du Koweït. Intégrer davantage l'énergie solaire et éolienne, en associant éventuellement une diversification vers le nucléaire, pourrait conduire à une transition énergétique plus équilibrée et durable pour le pays.
Historiquement, le développement des énergies bas carbone au Koweït a été très lent. Dès 2013 jusqu'en 2020, aucun changement significatif n’a été enregistré dans la génération d'électricité éolienne ou solaire, maintenant à zéro terawattheure chaque année. Cependant, à partir de 2021, une légère avancée a été observée avec une augmentation modeste dans l'énergie solaire et une hausse notable de 1,7 TWh dans l'énergie éolienne en 2022. Cette tendance récente vers une augmentation de l'énergie éolienne indique une prise de conscience naissante et un début d'engagement pour des sources d’énergie plus propres, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réellement transformer le secteur énergétique du Koweït.