Actuellement, la consommation d'électricité au Koweït repose entièrement sur l'énergie fossile. Plus de la moitié de cette électricité, soit environ 58%, est générée à partir du gaz, tandis que le reste provient d'autres sources fossiles. De mai 2023 à avril 2024, il n'y a eu pratiquement aucune production d'électricité à faible émission de carbone dans le pays. Cette dépendance à 100% envers les combustibles fossiles pose de sérieuses préoccupations en termes d'émissions de carbone, de changements climatiques et de pollution atmosphérique. Pour contrer ces effets négatifs, il est essentiel de diversifier la production d'électricité en intégrant des sources d'énergie bas carbone.
Pour accroître la production d'électricité bas carbone, le Koweït peut s'inspirer des pays qui ont réussi dans ce domaine. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent respectivement 67% et 60% de leur électricité à partir de sources nucléaires. Cela démontre l'efficacité et la fiabilité de l'énergie nucléaire pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Outre le nucléaire, le Danemark est un bon exemple avec 59% de son électricité produite par l'énergie éolienne. Le Koweït, avec son climat ensoleillé et ses vastes terrains, pourrait également tirer profit de l'énergie solaire, semblable aux efforts réalisés par la Grèce, où le solaire représente 22% de la production électrique. Ces exemples montrent que le déploiement de solutions énergétiques variées peut être une voie prometteuse vers un réseau électrique plus durable et respectueux de l'environnement.
Historiquement, le Koweït n'a pas développé de manière significative sa capacité de production d'électricité bas carbone. Dans la décennie de 2010, pratiquement aucune production d'électricité d'origine éolienne ou solaire n'a été enregistrée, à l'exception de maigres progrès en 2019 et 2020 avec une augmentation très modeste de la production solaire, soit 0,1 TWh par an lors de ces deux années. Les années suivantes ont été marquées par une absence totale d'augmentation, démontrant un manque clair de volonté ou d’investissement dans la transition énergétique. Ce retard critique dans l'intégration d'énergies propres représente une opportunité manquée pour le Koweït. En tirant parti des success stories internationales et en développant ses propres capacités éoliennes et solaires, ainsi que potentiellement nucléaires, le pays pourrait enfin s'engager sur la voie de la durabilité énergétique.