En 2022, le paysage actuel de la consommation d'électricité au Kirghizistan montre une forte dépendance à l'énergie bas carbone avec plus des trois quarts de l'électricité provenant de sources éoliennes et solaires, principalement l'hydroélectricité, qui représente environ 73 % du total. Les imports nets représentent presque 15 % de la consommation électrique, tandis que l'énergie fossile est responsable d'à peine plus de 12 %, dont près de 11 % proviennent spécifiquement du charbon. Bien que l'hydroélectricité domine actuellement le mix énergétique du pays, la faible part de l'énergie fossile est encourageante pour la transition vers des solutions énergétiques plus propres et durables.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Kirghizistan pourrait tirer des leçons de pays comme la France ou l'Ukraine qui ont réussi à intégrer une part importante d'énergie nucléaire dans leur mix énergétique, avec près de 67 % et 55 % respectivement. Suivant l'exemple de ces nations, le Kirghizistan pourrait développer son infrastructure nucléaire et, en parallèle, accroitre son potentiel en énergie éolienne, à l'image du Danemark et de l'Uruguay, où l'éolien représente une part significative de leur production électrique. En se concentrant sur l'expansion de l'énergie nucléaire et des technologies éoliennes et solaires, le Kirghizistan pourrait non seulement réduire davantage sa dépendance aux combustibles fossiles mais également renforcer sa sécurité énergétique.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Kirghizistan a été marquée par des fluctuations au cours des dernières décennies, principalement dans le domaine de l'hydroélectricité. Dans les années 1990, le pays a connu des années de changements consécutifs avec des augmentations et des diminutions notables de la production hydroélectrique, notamment une baisse de 0,9 TWh en 1992 et une augmentation de 2,6 TWh en 1994. Durant les années 2000, ces fluctuations se sont poursuivies avec des variations marquées chaque année, la production atteignant des sommets en 2003 et 2011 avec des hausses de 2,7 et 3 TWh respectivement. Cependant, des baisses importantes ont également été observées, comme en 2008 avec une diminution de 2,6 TWh. La décennie suivante a vu un scénario similaire, avec un mélange de hauts et de bas, ce qui souligne la nécessité d'une diversification et d'une intégration plus robustes d'autres sources d'énergie bas carbone, comme le nucléaire, pour assurer une fourniture électrique stable et durable pour l'avenir.