En 2024, la consommation d'électricité au Kirghizistan se distingue par une nette prédominance d'énergie bas carbone, représentant plus des deux tiers de la production totale grâce à l'hydroélectricité, qui est intégralement responsable de cette part. Par ailleurs, environ un cinquième de l'électricité provient des imports nets. En revanche, les énergies fossiles contribuent à hauteur de près de 13 %, majoritairement issues du charbon, correspondant à environ 11 %. Il est manifeste que l'hydroélectricité joue un rôle crucial dans le mix énergétique du pays, cependant, l'empreinte des énergies fossiles reste significative, ce qui souligne l'importance d'accroître la part d'énergie propre pour lutter contre les effets néfastes des combustibles fossiles sur le climat et la qualité de l'air.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Kirghizistan pourrait s'inspirer des réussites de plusieurs pays. La France, par exemple, tire presque 70 % de son électricité du nucléaire, un modèle que le Kirghizistan pourrait envisager d'adopter ou adapter en fonction de ses ressources et capacités. De même, l'expérience du Danemark avec l'énergie éolienne pourrait offrir une feuille de route pour diversifier son portefeuille énergétique bas carbone. Chaque pays a ses spécificités, et s'inspirer des stratégies de nations qui ont réussi dans la transition vers un mix électrique plus propre peut être un levier stratégique pour le Kirghizistan.
L'histoire récente de l'électricité bas carbone au Kirghizistan montre une certaine variabilité dans la production hydroélectrique. Depuis les années 1990, bien qu'il y ait eu des années de croissance significative, telles qu'en 1994 (+2,6 TWh) et 2011 (+3 TWh), d'autres années ont été marquées par des baisses notables comme en 2008 (-2,6 TWh) et 2015 (-2,2 TWh). En 2024, une augmentation de 2,4 TWh renoue avec les périodes de progression. Cette alternance de gains et de pertes dans la production hydroélectrique illustre l'importance de diversifier les sources d'énergie bas carbone pour assurer une stabilité et une fiabilité continues dans l'approvisionnement électrique du pays.