En 2023, la consommation d'électricité en Irak est largement dominée par l'énergie fossile, qui représente presque 97% de l'électricité produite. Le gaz, à lui seul, fournit environ 57% de l'électricité du pays, soulignant une forte dépendance aux sources d'énergie traditionnelles. Les imports nets complètent le tableau avec un peu plus de 2%. L'énergie bas carbone, en revanche, représente une fraction minuscule, avec seulement 1,15% de la production. Cela souligne le défi et l'opportunité considérable qui se présentent pour l'Irak de diversifier ses sources d'énergie et de s'orienter vers des options plus durables et respectueuses de l'environnement.
Pour accroître la part de l'énergie bas carbone dans son mix électrique, l'Irak pourrait tirer des enseignements des stratégies adoptées par d'autres pays. Par exemple, le Liban, malgré des contraintes similaires en matière de ressources énergétiques, parvient à produire 31% de son électricité à partir de l'énergie solaire. De même, le succès du Danemark avec 52% de son électricité provenant du vent montre comment des investissements stratégiques et des infrastructures adaptées peuvent transformer un réseau énergétique. L'Irak pourrait ainsi envisager le développement de larges parcs solaires et éoliens, tout en explorant des projets nucléaires, comme le fait l'Égypte, afin de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et de bâtir un avenir énergétique durable.
Historiquement, l'Irak a eu une production fluctuante d'électricité à partir de sources bas carbone, surtout concentrée dans l'énergie hydraulique. Dans les années 1980, le pays a connu une augmentation notable, ajoutant 2 TWh en 1987. Cependant, dans les décennies suivantes, la production a traversé de nombreuses variations avec plusieurs années de diminution, comme en 1991 et en 2008, traduisant des défis structurels et environnementaux. Plus récemment, l'introduction modeste de l'énergie solaire en 2020, avec une augmentation de 0,3 TWh, montre un pas dans la bonne direction, bien qu'il reste beaucoup à faire pour renforcer de manière significative la production d'électricité à partir de sources bas carbone en Irak.