Actuellement, la consommation d'électricité en Irak est majoritairement dominée par l'énergie fossile, représentant environ 95% de la production totale. Parmi cette énergie fossile, le gaz constitue la part la plus significative avec près de 67%. Dans un contexte où les énergies à faible teneur en carbone, essentielles pour un avenir énergétique durable, représentent une part marginale de seulement plus de 2%, l'hydroélectricité en assure la quasi-totalité. Par ailleurs, les imports nets d'électricité s'élèvent à près de 3%, témoignant d'une dépendance extérieure pour répondre à la demande énergétique. Il est essentiel de noter que l'Irak dispose d'un potentiel significatif pour accroître sa part en énergies propres.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Irak pourrait s'inspirer des succès d'autres pays dans ce domaine. En adoptant une approche similaire à celle de la France ou de la Slovaquie, où le nucléaire représente respectivement 67% et 60% de leur production électrique, l'Irak pourrait considérablement réduire sa dépendance aux énergies fossiles. De plus, l'adoption de l'énergie éolienne, comme l'a fait le Danemark avec 61% de son électricité provenant de cette source, pourrait être envisagée. Avec un fort potentiel solaire, des initiatives similaires à celles du Chili ou du Yémen, où l'énergie solaire représente environ 20%, pourraient également contribuer à un mix énergétique plus durable en Irak.
L'histoire de l'énergie bas carbone en Irak, principalement axée sur l'hydroélectricité, montre des fluctuations. Dans les années 1980, la production a brièvement augmenté, mais elle a décliné au début des années 1990. Entre 2005 et 2010, il y a eu une hausse notable suivie de variations annuelles. Les années récentes montrent une tendance à la baisse avec une diminution continue depuis 2019. Ce manque de stabilité souligne l'urgence d'adopter une stratégie plus cohérente et diversifiée en intégrant des technologies comme le nucléaire, l'éolien et le solaire pour stabiliser et augmenter les parts d'énergies propres.