En 2022, la consommation d'électricité en Irak était fortement dominée par l'énergie fossile, représentant plus de 90 % de l'électricité produite, avec le gaz contribuant à près des deux tiers de cette production. Les sources d'énergie bas carbone comme l'hydroélectricité représentaient à peine plus de 2 % du total de l'électricité, mettant en évidence une dépendance significative aux combustibles fossiles. Les imports nets ont fourni presque 3 % de l'électricité du pays, tandis que l'hydroélectricité, seule source bas carbone significative, atteignait un peu plus de 2 %. Face aux enjeux de pollution et aux pressions climatiques croissantes, cette situation souligne l'urgent besoin de diversifier les sources d'énergie du pays vers des options plus durables.
Pour intensifier la production d'électricité bas carbone, l'Irak pourrait s'inspirer de plusieurs pays qui ont réussi à augmenter leur part de cette forme d'énergie de manière significative. Par exemple, la France et l'Ukraine obtiennent une grande majorité de leur électricité grâce au nucléaire, avec respectivement 68 % et 55 %, ce qui pourrait inspirer l'Irak à explorer la mise en place de centrales nucléaires. En parallèle, l'exemple du Danemark montre comment un pays peut tirer près de 60 % de son électricité du vent. L'expérience des pays du Moyen-Orient tels que les Émirats arabes unis, avec 20 % de leur électricité générée nucléairement, prouve que cette voie est viable dans des environnements comparables.
Historiquement, l'hydroélectricité était la principale source d'énergie bas carbone en Irak, mais la production a été sujette à de nombreuses fluctuations. Dans les années 1980, l'Irak avait connu une légère augmentation de la production hydroélectrique, alors qu'une série de baisses a suivi au début des années 1990. Un rebond notable a eu lieu en 2005 avec une augmentation significative de 5,5 TWh, mais de nouveaux déclins et augmentations modérées se sont succédé jusqu'aux années 2020. Ces variations indiquent que s'appuyer principalement sur l'hydraulique n'est pas suffisant pour assurer une stabilité énergétique, d'où la nécessité d'explorer des options plus diversifiées, telles que le nucléaire ou l'éolien, pour renforcer l'approvisionnement en énergie bas carbone.