En 2020, le Gibraltar dépendait totalement des énergies fossiles pour sa consommation d'électricité. Cela signifie que toute l'électricité consommée dans la région provenait de sources telles que le fioul ou le gaz, sans participation d'énergies bas carbone comme le nucléaire, l'éolien ou le solaire. Cette forte dépendance aux énergies fossiles fait que Gibraltar n'a pas encore réduit son empreinte carbone en ce qui concerne sa production électrique, soulignant l'urgence de faire la transition vers des sources d'énergie plus propres et durables. L'utilisation exclusive des énergies fossiles présente des risques significatifs pour le climat et la qualité de l'air, problèmes auxquels Gibraltar devra s'attaquer sérieusement dans l'avenir.
Pour augmenter sa production d'électricité bas-carbone, Gibraltar peut tirer des enseignements des succès d'autres pays. Le cas de la France et de son utilisation extensive de l'énergie nucléaire, qui représente 67% de sa génération électrique, montre l'efficacité du nucléaire comme solution durable. Bien que l'espace et les ressources soient différents, Gibraltar pourrait envisager des installations solaires, en s'inspirant de Chypre où le solaire fournit 17% de l'électricité, ou encore des éoliennes comme au Danemark, qui génère 61% de son électricité grâce au vent. Adopter un mélange d'énergies éolienne et solaire pourrait aussi représenter une voie viable pour Gibraltar, en combinant les atouts de l'insolation méditerranéenne et des vents maritimes.
L'historique de la production électrique bas carbone à Gibraltar montre une absence totale de développement dans ce domaine au cours des dernières décennies. Contrairement à des régions qui ont choisi de développer leur capacité éolienne et solaire, ou de miser sur le nucléaire pour diminuer leur empreinte carbone, Gibraltar n'a encore pris aucune initiative concrète pour intégrer ces sources durables dans son mix énergétique. Cela souligne un grand retard dans la transition énergétique et la nécessité d'une stratégie urgente et ambitieuse pour augmenter la part des énergies bas carbone dans la production d'électricité, afin de rattraper le temps perdu et de contribuer à la lutte contre le changement climatique global.