En Bosnie-Herzégovine, l'année 2024 montre une dominance de l'énergie fossile, représentant plus de la moitié de la consommation électrique avec environ 63%. Le charbon constitue presque la totalité de cette part avec 63%. De l'autre côté, l'énergie bas carbone représente environ 37% de l'électricité consommée. L'énergie hydraulique domine parmi les sources bas carbone avec près d'un tiers de la production électrique totale. Les contributions de l'éolien et du solaire sont petites, ne représentant qu'une petite fraction, avec respectivement environ 2% et 1,5%.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, la Bosnie-Herzégovine pourrait s'inspirer des succès d'autres pays aux caractéristiques similaires. Par exemple, la Slovaquie et l'Ukraine utilisent le nucléaire pour produire respectivement 62% et 55% de leur électricité. L'expansion du nucléaire pourrait revêtir une importance stratégique pour diversifier et renforcer la production électrique bas carbone du pays tout en atténuant les effets négatifs de l'utilisation intense du charbon. De plus, les investissements dans l'éolien et le solaire pourraient s'inspirer des modèles existants dans des pays tels que le Danemark, où l'éolien génère 52% de l'électricité. Une augmentation de l'énergie éolienne, qui dépend des conditions climatiques locales, pourrait compléter la production hydraulique déjà significative.
Le parcours historique de l'énergie bas carbone en Bosnie-Herzégovine montre des fluctuations, particulièrement dans le secteur hydraulique. Dans les années 1990, il y a eu un accroissement net avec des hausses en 1991 et 1994, malgré des baisses en 1992 et 1993. Les années 2000 ont également vu des variations, avec une importante augmentation en 2013. Plus récemment, des variations en montagnes russes se sont poursuivies, avec des augmentations et des diminutions alternées jusqu'en 2024. Ces successions de hausses et de baisses démontrent la dépendance du pays aux conditions climatiques, soulignant la nécessité de compléter l'hydroélectricité par d'autres formes d'énergies bas carbone plus stables comme le nucléaire et l’éolien.